dimanche 16 janvier 2011

[OLD] La page blanche

Bon, je crois que j'avertirai quand j'arrêterai de déterrer des textes... vu que là, je suis partie pour un bout de temps si je veux tout déplacer. Ou presque.

Les doigts qui me démangent
Cette envie qui dérange

Ne l'avez-vous donc jamais ressentie,
L'envie de faire un écrit ?

Il n'y a rien de plus frustrant
Que de sentir ce sentiment

Sans pouvoir le satisfaire
Par manque de savoir-faire

samedi 15 janvier 2011

[OLD] Conte du pourquoi

Encore un texte que je ressors de mes manches de kimono. Celui là avait été fait pour un cours de français, il y a... fiouf, déjà 4-5 ans de là ! Le but était de créer un récit des origines, un peu du même genre que ceux qu'on peut lire expliquant pourquoi la terre est ronde, pourquoi le lion est le roi des animaux, ou encore pourquoi l'homme marche. Bref, un conte. Un 'conte du pourquoi'.


Il y a bien longtemps, alors que le monde n'était pas encore monde, Dieu se pencha sur une sphère perdue dans l'espace. Et comme Il s'ennuyait énormément ce jour-là, Il décida de créer quelque chose de nouveau, de révolutionnaire. Savez-vous quoi ? La vie.

Tout d'abord, Il façonna la Planète de manière à ce qu'elle soit habitable ; Il modela les astres, l'air, la terre et les océans. Ensuite, Il fit apparaître toutes sortes de végétaux pour couvrir les sols et les fonds marins.

Mais son monde lui paraissait encore vide et Il voulut le peupler de créatures vivantes. Vous vous rendez compte ? Si l'ennui ne l'avait pas pris, nous n'existerions pas ! Comme quoi, c'est lorsque que l'on ne sait quoi faire que nous sommes le plus inventif !

Alors débuta la création des êtres vivants. Il commença d'abord par produire toutes sortes d'enveloppes, plus bizarres les unes que les autres. Des créatures à plumes, à poils, à écailles, des petites, des grandes, de toutes les couleurs...Et enfin, sa dernière sculpture : une drôle de bête, presque sans poils, se tenant sur deux jambes...l'Homme.

Une fois cette tâche terminée, Il se mit à créer des âmes pour remplir ces coquilles vides. Une âme voyageuse pour les oiseaux migrateurs, un esprit grégaire pour les moutons, un goût pour le jeu et les pitreries pour les singes, une conscience pour l'Homme... Et même si l'on dit que l'erreur est humaine, Dieu, ce grand distrait, ne manqua pas de se tromper quelques fois lorsqu'Il plaçait ses consciences. En devinez-vous les conséquences ? En voici deux : des hommes dominants tels des lions et des femmes protectrices telles des poules apparurent sur Terre. Sans compter ceux qui par oubli n'avait pas été dotés d'une conscience...

Mais Dieu, qui ne serait pas Dieu sans excès de zèle, s'emballa et, pris dans son élan, se retrouva avec beaucoup trop d'âmes pour la quantité de corps qu'Il avait modelés. Et le comble, c'est qu'il s'agissait du même esprit qu'Il avait reproduit en trop grand nombre : celui de la pie.

Il jeta un coup d'œil à sa dernière sculpture. Il se remit donc à l'œuvre, et modela quelques Hommes supplémentaires. Puis finalement, Il leur ajouta les esprits de pies. Il les déposa sur Terre, avec ses autres créations, et laissa tout ce petit monde se développer tranquillement. Quelques temps plus tard, Dieu voulut voir comment avaient évolués ces derniers êtres. Il se pencha sur sa sphère et ses yeux s'écarquillèrent ! Le résultat obtenu était des plus surprenants : ces personnes s'organisaient sur des navires et fendaient les océans sans relâche, à la recherche d'un objet brillant pour remplir leurs poches, et satisfaire leur instinct d'oiseau chapardeur. Et l'or remplissait à merveille cette fonction.

Dieu trouva ces personnes fort étranges, des hommes naviguant avec un esprit de pie. Alors, Il décida de les baptiser les Pies Ratées. Au fur et à mesure des années, le nom se simplifia en Pirates.

Et voilà pourquoi les Pirates sont toujours à la recherche d'or

dimanche 9 janvier 2011

Bestiaire universitaire

Il est des êtres surprenants que l’on peut croiser, chemin allant, par le plus grand des hasards au détour d’un couloir.
Ces créatures parlent en piaillant, leur seul mode de communication apparant, avec moult expressions et « ohlala » plus désopilants de fois en fois.
Rien ne semble plus leur importer que le masque poudré qu’elles portent sur le visage, de même que leur crinière qui n’a plus rien de sauvage, en plus de leurs jolies griffes bien polies et lissées, sans oublier leur habillage à faire pleurer.
Elles s’habillent à la manière des filles de plaisance, quoiqu’un peu plus distinguées - il faut bien le reconnaître - persuadées d’avoir une grande prestance, alors qu’elles sont vides, fades et ternes.
Elles apprennent à lire avec la presse des bas-étages, et ne jure que par le nom d’incroyables personnages, dont la vie palpitante se résume le plus souvent à se marier et divorcer en un record de temps.
Leur raison de vivre est de tenter de se faire une beauté, chose impossible lorsqu’on manque autant de personnalité. Leur ambition est d’avoir un bon métier, mais ne finissent généralement que femmes au foyer.
Ces êtres étranges se font une joie de critiquer lorsqu’on se permet de ne pas leur ressembler, mais personnellement je préfèrerais mourir plutôt que me convertir à cette hérétique religion et devenir un mouton. 

[OLD] Folie et Désespoir

On continue dans les vieux textes déterrés.


Un vieux dicton ne dit-il pas
Donner, c’est donner ;
Reprendre, c’est voler ?
Alors… Pourquoi me faire ça ?

Ô Folie et Désespoir
Ces deux mots qui m’habitaient l’autre soir…

Imaginez une personne atteinte d’un mal puissant
Anihilant toutes perspectives d’avenir
Et un jour vous lui administrez un médicament,
Remède miracle qui pourrait la guérir

Enfin, vous réchauffez son cœur
Sur la toile de son avenir aparraît une lueur
Une flamme, petite mais sûre
Grandit peu à peu dans ce lieu flou et obscur
N’éclairant peut-être pas toute la fresque
Mais donnant au moins une idée du reste

Quand un jour vous lui annoncez
Qu’il va falloir changer de traitement
Un traitement bien moins poussé
L’autre prenant trop d’argent et de temps

Imaginez donc ce que vous allez faire !
La flamme va se mettre à vaciller
Jusqu’à ce qu’elle n’éclaire plus qu’un halo de poussières
Triste destin de vide et néant statufié

Le cœur de ce malade à jamais détruit
N’espérant plus rien de ce que peut lui apporter la vie
N’éprouvera plus que colère et désespoir
Plus profonds et sombres que les nuits les plus noires
Car vous lui aurez retiré son avenir
Et avec ça, son envie de vivre



Pensez maintenant à une personne
Dépendante d’une drogue salutaire
Lui permettant de quitter la Terre,
De ne plus voir le monde qui déconne

Cette réaction, certes lâche
Est pourtant sa dernière chance
Car ce monde que l’Homme gâche
Le dégoûte d’une manière immense

Alors il s’enfuit, rêveur provoqué
Là où personne ne peut l’attrapper
Là où il est libre de pouvoir croire
Là où il peut avoir foi et espoir
En cette humanité décharnée
Si souvent bafouée par la stupidité

Mais la Société ne l’entend pas de cette oreille
Pour Elle, il s’agit d’un rebus dont il faut se débarrasser
Ou s’il est trop résistant, qu’il faudra soigner
Afin qu’elle conserve le peu de sa merveille

La personne est prise, attachée, on veut la sevrer
Et du jour au lendemain on lui retire son bien
Car cette dépendance ne peut être acceptée
Mais ce qu’ils oublient, c’est qu’à part ça elle n’a rien

Cette personne ne pourra atteindre que la démence
Impression de manque, douleur intense
Obligée à nouveau de contempler
Toutes les erreurs de ses pairs et aînés
Sans avoir ne serait-ce qu’un instant la chance
De pouvoir fermer les yeux sur ces vérités qui dérangent

Car même si on ne peut le fuir
Et qu’il faut prendre ses responsabilités
On devrait toujours avoir le droit de rêver
D’un avenir meilleur où le soleil pourrait luire



Je suis un peu partagée entre les deux
Ma moitié est ma drogue et mon traitement
Peu importe le destin et les dieux
Je ne peux supporter l’éloignement
Car alors, ma flamme s’éteint
Et le manque est sans fin

Folie et Désespoir, finalement
Ne rimeraient-ils pas mieux
Et bien plus justement
Que nombres de mots plus harmonieux...

[OLD] Un monde de silence


Ce texte est issu d'un atelier d'écriture auquel je participais, fut un temps. Le thème était le silence, et le but du jeu était d'écrire un texte en lien avec cette image. Voici le résultat.


Une pièce austère, aux murs gris et délavés, humides de moisissure. Un sol dur, froid et sans vie. Et l’instrument royal qui trônait au centre de ce triste décor.
Il était là, ce piano qu’elle avait toujours aimé. Il était seul dans cette pièce, la poussière commençant à le recourvir d’un fin voile. Personne ne venait le voir, absolument personne. Personne ne se tracassait de son sort. Personne ne venait prendre de ses nouvelles. Sauf elle.
Elle… qui avait les doigts si fins, si sveltes… Elle qui savait si bien frôler son clavier pour en tirer la plus douce des mélodies… Elle qui savait aussi s’emporter, entrer en transe avec lui, et jouer comme si le lendemain n’arriverait jamais, et qu’ils fallait absolument expier tous ses sentiments en cette seule musique…
Bach, Beethoven, Chopin, Mozart… Ils avaient tout exploré ensemble…
Et maintenant, voilà où il était.
Seul. Si seul… ça lui déchirait le cœur. Il lui ressemblait tellement.

Elle aussi, se sentait abandonnée. Personne ne la comprenait. Alors, personne ne l’approchait. Même ses parents semblaient l’avoir délaissée, ils ne faisaient plus que la regarder de loin, avec cette peine dans le regard qu’on a pour les gens condamné à un destin irrécupérable… Elle n’avait plus d’amis, ils étaient tous parti. Il ne lui en restait plus qu’un seul, toujours fidèle : son cher piano. Si seulement elle pouvait le faire chanter une dernière fois…

Elle s’approcha doucement de lui, mais quelque chose dans son pas semblait pressé, impatient. Elle se positionna face au clavier, pleine d’espérance, et en même temps empreinte d’une crainte indicible…
Elle tendit un doit, un doigt symbolique, vers cette touche, ce do grave qui la faisait toujours vibrer. Inconsciemment, elle retint son geste quelques secondes, comme cherchant du courage, essayant de se convaincre que peut-être cette fois ça marcherait ; mais par la même occasion, tentant tant bien que mal de ne pas céder trop rapidement à l’espoir…
Elle posa son doigt sur la note, avant de l’enfoncer résolument.

L’air se mit à vibrer autour d’elle, elle le sentit…
Une larme se mit à couler le long de sa joue…
Pas un son n’arriva à ses oreilles…
Rien.
Comme toujours.
Le silence, ce silence oppressant, contre lequel elle ne pouvait rien faire…
Elle se sentait comme enchaînée, menottée.
Pourquoi lui avoir retiré ce plaisir ?
Pourquoi ne pouvait-elle plus l’entendre ?
Pourquoi est-ce que la surdité l’avait-t-elle frappée, elle parmi tant d’autres ?

Elle était seule à présent. Seule, dans son monde de silence.
Et elle ne pouvait même pas entendre son piano pleurer avec elle.

samedi 8 janvier 2011

[OLD] Trouve un échappatoire

A lire à la manière de Jacques Brel ou de Grand Corps Malade, selon les préférences


Avec un objet si petit
Et si insignifiant
On peut créer un pays
Ou bien changer de temps

On peut même s'envoler
Et toucher les étoiles
Ou peut même s'enfoncer
Au plus profond des entrailles

Cet objet, c'est un crayon
Un bic ou un stylo
Tout ce que nous désirons
Du moment qu'il trace des mots

Et ces mots, on les arrange
A notre bon vouloir
Et avec ce don des anges
Trouve un échappatoire

Pour s'échapper de ce monde
Qui n'est pas toujours beau
Même pour quelques secondes
Libre comme un oiseau

Et après s'envoler
Toucher les étoiles
Ou bien s'enfoncer
Dans les profondes entrailles

Ou encore partir loin
Sans se retourner
Vivre un nouveau matin
Sans soleil masqué

Vivre une histoire d'amour
Vivre une histoire d'aujourd'hui
Vivre une histoire de bravoure
Vivre l'histoire de sa vie

Explorer des contrées
Découvrir la magie
De créatures débridées
De peuples engloutis

 Qui aiment s'envoler
Pour toucher les étoiles
Ou encore s'enfoncer
Loin dans les entrailles

On peut encore crier
La rage de ses sentiments
Ou simplement murmurer
Des mots tendres d'amants

On peut soulager nos coeurs
De tous nos désarrois
Et passer au broyeur
Toutes nos idées noires

Moi je vois dans l'écriture
La plus belle des créations
Elle est telle une armure
Contre l'aliénation
Puisqu'on peut s'envoler
Toucher les étoiles
Et aussi s'enfoncer
Inspecter nos entrailles

Pour vivre une histoire d'amour

Vivre une histoire d'aujourd'hui

Vivre une histoire de bravoure

Pour vivre l'histoire de sa vie

Une histoire mauricienne

Une petite histoire inspirée par mes vacances sur l'île Maurice, et les noms cocasses de ses nombreux village !


« Voici donc l’incroyable histoire de Gervais, jeune Mauricien originaire de Poudre d’or, dans les terres d’Albion. Il rêvait de partir à Laventure, alors il quitta son petit patelin pour la grande ville de Port Louis et son Vieux Grand Port, sans oublier ses Trois Boutiques très réputées d’artefacts magiques. Là, il reçu sa mission : partir pour le donjon de Roches Noires, et revenir vainqueur du seigneur des lieux, un énorme Piton. ‘Me voila bien dans Le Pétrin !’ se dit-il. ‘Je dois m’entraîner !’ Il partit donc pour les contrées de Bois Chéri, et parcouru Quatre Bornes avant d’arriver à la Pointe des Lascars. Il y croisa un vieux Pereybère, le long d’une Rivière Noire se déversant dans une Belle Mare. Flic-en-Flac faisaient ses pieds dans le Trou d’eau douce. Il lui proposa un tour en bateau pour rejoindre ce qu’il appelait un Trou-aux-Biches, ou alors le Bois des Amourettes. ‘C’est louche’, se dit Gervais, mais il le suivit tout de même, et tant pis si c’était Sottise. Malheureusement, une tempête éclata. ‘Garde le Cap, Malheureux !’, lui criait le vieux, ‘L’Espérance nous sauvera !’. Peu de temps après, ils échouèrent sur une Grande Baie, non loin d’un certain Mont-Choisy par les autochtones comme divinité. Quatre Sœurs leur firent un Bon Accueil les Deux Bras ouverts, et ils firent Ripailles 5 jours d’affilée. Le vieux décida de rester là ‘Tu auras pour toujours mon Amitié, mais j’aime bien trop les Pamplemousses !’ lui lança-t-il en guise d’adieu. Gervais reparti donc seul poursuivre sa quête, après avoir reçu quelques dons de la part de ses hôtes. La Providence semblait l’accompagner, car rapidement il se retrouva face au Camp Militaire qu’il devait atteindre. La fin était proche. Il fouilla dans le Fond du Sac que lui avaient remis les jeunes femmes, en quête d’une arme, mais il ne trouva qu’un morceau de Bambous, quelques Gros Cailloux, et un Balaclava qu’il s’empressa de manger. ‘Comment donc vais-je rentrer dans ce Camp, Diable !’ s’exclama-t-il. [...] »


To be continued... (ou pas)

vendredi 7 janvier 2011

Parce qu'il faut bien commencer quelque part...

Bon, et me voila repartie dans l’aventure “bloggienne” !
Même si, à vrai dire, ce que je vais faire ici est avant tout un test — et très probablement un coup de tête passager.
J’avais simplement envie de disposer à nouveau d’un espace pour pouvoir exposer — non plus ma vie, comme si elle était passionnante de toute façon… —, mais mes textes avant tout, et peut-être quelques coups de coeur. Ecrits, réflexions, pensées,… je n’en sais encore trop rien, mais en tout cas, l’endroit est déjà là au moins.
J’aurais pu réutiliser mon ancien blog, dont j’ai d’ailleurs mis le lien pour ceux que ça intéresserait… mais bon, il est décédé il y a bien longtemps maintenant, même si j’ai tenté de le ranimer à maintes reprises, et l’air de rien, il est quand même un peu “vieux”… Bref, je voulais du changement en plus du reste.
Mais il y avait du bon dedans, et d’ailleurs quelques petits textes, que je ramènerais sûrement par ici, dans un premier temps… histoire de peupler quand même un peu ce tout nouveau grand espace de pixels.